Inondé de larmes, je n'y vois plus rien
Ce jeudi fut donc J+2, 48 heures maintenant que T. est parti. J'ai encore beaucoup pleuré, dès le réveil en fait mais j'ai tenu ma promesse faite à T. : aller de l'avant, aimer la vie. Je me suis donc forcé. J'ai rempli ma déclaration d'impôt en ligne, classé des papiers, posté quelques courriers. Et puis, à 17h, j'ai rencontré pour la première fois Adam, à Beaubourg. J'ai provoqué cette rencontre puisque je lui avais adressé un email la nuit précédente. Il a eut l'extrême gentillesse de m'écouter. Avec la belle plume qu'on lui connaît, il a retranscrit un peu de ma peine actuelle, et même si j'ai réussit à contenir toute larme en sa présence [mais je sais bien que tu as senti, gentil Adam, qu'elles n'étaient pas loin parfois]... la lecture de son blog, ce soir, a déclenché un torrent. J'ai dit à Adam que T. a changé ma vie. C'est juste la vérité. J'ai
apprécié aujourd'hui des choses simples que je n'aurais même pas
regardées il y a encore 5 jours et je me suis ouvert à un inconnu comme
jamais je n'aurais pensé le faire un jour.
Et puis, vers 18h30, c'est donc chez Yepboy que je me suis réfugié. Il a joué au 'vilain' avec moi comme il le dit lui-même... Là, je n'ai pas réussit à ne pas pleurer, malgré le joli Japonais qui prenait l'apéro en face ! Il faut dire que pour me rendre chez Yepboy, il m'a fallu repasser par Maubert-Mutualité : ce fut une épreuve. Yepboy m'a donc dit d'arrêter de m'emballer comme ça et d'attendre au moins deux semaines avant d'acheter un billet pour Manille. Soit. Je vais attendre et laisser la raison l'emporter, pour l'instant.
Je ne sais pas s'il s'est écoulé une seule minute aujourd'hui sans que je ne penses à T. J'essaie de ne pas m'enfoncer. J'ai rangé les t-shirts qu'il m'a offert car l'un d'eux est imprégné de son parfum, je ne suis pas retourné sur YouTube mater l'une de ses emissions mais j'ai quand même regardé au moins 50 fois les photos de lui et de moi que je garde précieusement dans mon téléphone portable.
Ce garçon est entré dans mon coeur, il l'a envahi. Et même si comme il me l'a écrit, nous sommes sur la même planète et que nos souvenirs font que nous sommes ensembles chaque seconde qui passe, ça me rassure de le lire et de le relire encore...
Il y a des quarts d'heure ou ça va à peu près, et des quarts d'heure où j'ai tellement d'eau dans les yeux que je n'y vois plus rien...
"I dry your tears, don't cry".
Il pleut sur Paris cette nuit. Mon infinie tristesse m'empêche de fermer les yeux. Pourquoi, pourquoi, pourquoi suis-je comme ça ? Pourquoi m'inonder de larmes alors que désormais je sais qu' IL existe et que c'est la meilleure raison du monde pour sortir de l'enfer dans lequel je m'étais enfermé il y a peu. Je crois de nouveau en l'être humain, n'est-ce pas formidable ?