C'est difficile, toujours, pour celui qui reste
Mais comment T. a-t-il pu me faire chavirer comme ça en si peu de temps ? Il m'a expliqué que normalement, il devait quitter Paris vendredi 8 juin, mais qu'il avait décidé le matin même de prolonger ce séjour de quelques jours... sans savoir pourquoi, "au feeling". Et boum, vendredi soir, nous nous rencontrions. Il m'a dit croire au destin, qu'il n'y avait pas de hasard. Résultat, nous avons donc passé quasiement trois journées et trois nuits ensemble, faites de bonheurs si simples.
Evidemment, j'ai du mal en m'en remettre. Beaucoup de mal, bien plus que ce que j'écris ici. Je devrais même écrire que je ne m'en suis pas remis et qu'il va me falloir plusieurs jours. C'est difficile, toujours, pour celui qui reste. Il me faut aussi admettre que cet amour là est tout simplement impossible où alors il faudrait que je plaques tout ici pour m'installer à Manille... Je ne suis pas assez fou pour tout abandonner pour un garçon que je n'ai connu que trois jours... même si je suis complètement bouleversé.
Cette nuit fut très difficile, j'ai peu dormi, rêvé de lui et, trois secondes après m'être réveillé ce matin, il me manquait déjà terriblement.
Mais j'ai décidé d'appliquer toutes les belles choses qu'il m'a conseillé : profiter des choses simples, donner aux gens des sourires même s'ils ne vous les rendent pas, toujours orienter les choses de façon optimiste, profiter de ces rencontres qui changent une vie, croire, de nouveau en l'être humain.
Cette semaine, je suis donc en vacances, j'ai annulé Barcelone, je vais rester à Paris... je vais commencer mes cartons, penser à bien organiser mon déménagement, ranger l'appartement qui est dans l'état de quelqu'un qui n'est jamais là. Je vais éviter pendant quelques temps les endroits que T. et moi avons fréquenté ce week-end (les quais de Seine, Saint-Michel...), histoire de ne pas fondre en larmes. Cette après-midi, je vais aller voir une exposition à Beaubourg et essayer d'être fort.
Non. Je vais être fort. Je le lui ai promis.