Nécessaire virtualité
Je ne suis pas fréquentable. C'est la vérité. Je suis célibataire, ai touché à plein de sales remontants de merde ces dernières années, ne suis pas gentil avec les gens que je ne connais pas ou peu, traîne (trop) dans des endroits vraiment pas convenables. La preuve, si besoin était... Début août, un garçon asiatique, parisien, fidèle lecteur (selon lui), chat avec moi sous Msn... puis on s'appelle. On discute de tout et de rien. Il est un peu gêné me dit-il parce qu'il me lit depuis longtemps et que ça lui fait "drôle" de me parler. Il m'avoue au téléphone qu'il a un peu bu. Il est tard. Fin de la conversation. Le lendemain, il m'envoie un sms où il me dit ne plus trop se souvenir ce que l'on s'est dit. Je n'ai jamais rappelé, pas renvoyé d'email, ni même un sms. Je suis un méchant je crois. Déjà que dans la vraie vie je ne parle pas de mon blog... alors rencontrer des lecteurs ou entretenir une (timide) relation... Bof.
N'est-ce pas mieux de ne pas savoir à quoi je ressemble, de ne pas connaître ma voix, ni mes fringues, ni mon parfum, ni mon intérieur, ni mon job ? Bref, c'est parce que je suis anonyme dans ce monde virtuel que j'écris ma vie (enfin, une partie). Si je connais untel ou untel et surtout si je sais qu'il me lit, alors je ne suis plus libre d'écrire ce que je penses... Et tout devient faussé. C'est mieux que je le reste... virtuel.
(Ca n'a rien à voir, mais un peu quand même : ce soir, des gens -désolé, je les connais pas - tournent (encore !) un film en bas de chez moi. Alors que je rentre (chez moi donc), on me demande si je ne veux pas rester 30 minutes de plus sur le trottoir (pour faire de la figuration), pour 30 euros (!!!!). Je n'ai pas daigné répondre. Faire le trottoir, pour 30 euros ? Nan mais ça va pas !!!).
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